Il y a quatre classes sociales reconnues dans le monde malkioni : les roturiers, les chevaliers, les sorciers et les nobles. En Loskalm, à la suite du Rêve de Siglat, tout enfant, quelle que soit son origine, doit débuter sa vie comme roturier. Le jeune noble se voit donc partir aux champs et ne peut espérer devenir un jour noble qu'en s'engageant dans l'armée en vue de gravir les échelons qu'il passera selon ses vertus morales.
Les roturiers regroupent donc les artisans, les paysans et les soldats ; cette dernière classe professionnelle est le passage obligé pour espérer devenir un jour chevalier. Cette aspiration n'est cependant pas souhaitée par tous les roturiers ; en fait, seule une poignée est véritablement désireuse de s'élever socialement, la vie roturière ayant ses habitudes et ses avantages.
Les chevaliers n'ont pas le droit d'obtenir de profits pour une quelconque activité autre que la guerre et la défense des intérêts moraux. En début de carrière, le chevalier sert généralement comme écuyer en vue de mériter son adoubement. Tout comme les soldats, un chevalier peut être homme d'armes, marin, ou guérisseur (et cela concerne les hommes comme les femmes).
Les sorciers guident les autres membres de la société sur un plan intellectuel, scientifique et éthique. Ils ont le devoir de se tourner entièrement vers leurs tâches religieuses et travailler la magie. Seuls les chevaliers les plus dévoués et les plus pieux peuvent espérer devenir sorciers. Si la plupart deviendront des prêtres, quelques-uns choisissent de devenirs hérauts ou de grands guérisseurs. Les "Grands Chevaliers" sont ceux qui cumulent les activités de chevalier et de sorcier.
Les nobles sont des commandants des armées, des gestionnaires politiques et financiers, des diplomates. Un noble a toujours des responsabilités administratives dans le royaume de Loskalm, et il n'existe pas de nobles oisifs, d'autant plus que ces derniers sont choisis parmi les plus vertueux des sorciers.
La langue est dérivée de la langue Brithini parlée depuis l'Aube du Temps. L'écriture est cependant plus formalisée, dérivée de la perfection logique que Zzabur maîtrisait au moment de la Troisième Action. Une forme d'écriture plus sacrée, dont les normes s'inspirent des formes divines du Livre Irréfutable, est utilisée pour la décoration et la sacralisation des textes.
Le calendrier malkioni commence avec la Vision de Hrestol. Il est composé de 10 mois de 4 semaines et d'un mois de 2 semaines, dont les noms sont écrits en ancien Brithini : Sementis, Vernus, Fervidor, Aestival, Messistide, Aeror, Frigidor, Brumastide, Turbidor, Nex, puis le Temps Sacré. Les Loskalmi célèbrent le Nouvel An, Pentacles (le 15 Vernus) pour commémorer le don de la magie, Malkonel (le 24 Fervidor) pour commémorer le souvenir de Malkion, Menena (3 Messistide) pour honorer les épouses, ainsi que les jours saints.
Les communications en Loskalm sont saines et sécurisées. Les routes sont parcourues par des soldats le jour comme de nuit, les voies de communication sont en excellent état. Par contraste avec Jonatela où les routes sont abandonnées, les fossés dangereux et les patrouilles rares, le réseau de communication de Loskalm est sans doute le plus moderne de tout l'Ouest de Genertela.
Les païens existent en Loskalm. Ils ne sont pas tués à vue, mais sont perçus avec incompréhension, méfiance et parfois colère. Comment respecter les croyances dangereuses du fait de leur ineptie, leur illogisme, telle celle des Worlathis, adorant Worlath, un sorcier qui, prisonnier d'un sortilège, ne put jamais se libérer du vent. La plupart des Worlathis (Orlanthis) ou Hsunchens évitent le royaume, à l'instar des Rathori, le peuple d'ours lycanthropes vivant tout au nord du royaume. Les Loskalmi craignent aussi les Krjalki, parce qu'ils sont dépourvus d'âme : Uz, Aldryami et Mostali. Si les Aldryami sont détestés pour la haine qu'ils vouent à la Rune de l'Homme, les Uz ne sont pas considérés en raison de leur rareté ; les Mostali se trouvent dans les Montagnes de Fer de Seshnela et la Décamonie de Nidan au Sud de Loskalm : les malkioni font l'effort, intéressé, de commercer avec eux.
La moralité en Loskalm est calquée sur les idéaux de Hrestol, avec l'idéal chevaleresque vers lequel tout le monde est sensé tendre. La chevalerie est un code pour chacun, pensent les Loskalmi, et l'éthique générale repose sur cinq principes : la Prouesse, la Loyauté, la Largesse, La Courtoisie et la Franchise.
La Prouesse définit la force de volonté, la bravoure, l'endurance physique et l'habileté.
La Loyauté représente le fait que tous les chevaliers vouent une forme d'allégeance à quelqu'un et aux institutions.
La Largesse définit la générosité du chevalier, dans son entreprise de don de soi et de protection des autres.
La Courtoisie définit la politesse, la subtilité, la délicatesse du chevalier.
La Franchise définit le fait que le chevalier doit savoir forger son identité, s'affirmer, sans jamais se laisser aller à l'abandon de soi, à se trouver en dette des autres ou présenter un mauvais accoutrement.
Toutes ces qualités sont régulièrement testées et démontrées dans le cadre des tournois qui, s'ils étaient jadis violents, sont devenus bien plus subtils depuis que Loskalm a modifié les règles des joutes et des mêlées. La mort y est désormais rare, et chacun vient défendre l'honneur de sa bannière et de son blason, non pour s'imposer par force mais pour faire démonstration de qualités. Les tournois sont des moments de fête qui servent à conforter les structures sociales, l'occasion notamment de réaliser des rencontres, des alliances et des mariages.
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